samedi, juillet 01, 2006

Ether-nité

La clinique. Concentré de malheur, d'humanité et de bacilles. Combien d'hopitaux, de cliniques traversent on dans sa vie, ou parfois dans celles des autres? Tout dépend des personnes interrogées. A chacune son lot de malade, à chacune sa vision du corps médical.
Cette après midi, j'ai eu une nouvelle fois l'occasion de visiter un de ces lieux si particulier. Visite à une proche entrée par les urgences la veille. Le bâtiment est imposant vu de l'exterieur et d'une netteté presque irréelle vu de l'interieur. Netteté du local d'abord. Une propreté permanente qui donne l'impression de pénétrer dans un monde à part, avec ses codes, ses habitudes, ses habitants. Netteté du personnel aussi. Des gens dont la vie dépend de celle des autres et vice versa. Malgrès le serieux de ce genre de moment, je me fait des remarques inutiles, voir déplacées. Je bloque sur les chaussures des infirmières.
On traverse des couloirs interminables, on croise les fantômes du personnel médical, sourire de circonstance. En passant devant des chambres, j'entrapperçoit des corps étendus sur les lits, des visages parfois aussi me sautent aux yeux. la fatigue a sculpté leur traits, remodelé leurs expressions. L'Hopital est un vrai musé de l'humain. Vie, mort, naissance, tout les stades de l'existence exposés pour vous, humbles visiteurs. Et on s'en fout plein les mirettes, de ce concentré de vie à l'état pur, car quelle meilleure manifestation de la vie que la maladie? N'est ce pas quand le corps souffre que l'on en saisie le mieux toute les parcelles? on savoure la douce culpabilité d'être debout pendant que d'autres sont couchés. On savoure la liberté de nos mouvements qui ne sont pas entravés par les sondes les perfusions les transfusions les cathéters. Oui, cynique, je sais.

Je trouve juste triste que l'on ait besoin de cheminer le long des bords du Styx pour se rendre compte qu'on aime la vie.

Aucun commentaire: