lundi, juillet 03, 2006

Envie de...

Envie d'écrire ce soir. Trois heures et demi du matin et l'envie d'écrire qui me prend comme une démangeaison. Ecrire quoi? des fragments. Il y a dix minutes je savais exactement quoi écrire. L'écriture est elle aussi comme un rêve. On pense retenir le fil de nos pensées mais il coule entre nos doigts comme de l'eau. A quoi bon écrire? dans quel but? sujet de dissertation ça... je ne m'étendrais pas sur le sujet, c'est pas le moment d'être académique. Je repense à ce personnage de l'univers d'Enki Bilal. Jill. La femme piège. Cheveux bleus, yeux bleus, lèvres bleus. Peau blanche. Elle écrit. Parfois j'ai l'impression d'être proche de cette dame. De son univers aussi. Tourmenté.
Des fragments donc. Ma vie fonctionne par fragments. Fragments d'enfance d'abord. Enfance, un puzzle inachevé en ce qui me concrne. Fragment de sensation aussi. Vivre au moment présent. Tellement présent que j'en oublie de réfléchir. Alors j'agis, en dépit du bon sens et des convenances. Résultat, je prend la vie en pleine gueule et là je me sens vivre. Se cogner à la vie pour mieux sentir qu'elle est là. Vivre tout à deux cent pour cent, au risque de friser l'overdose. Au risque de tomber dans l'overdose.
Assise à la fenêtre tout à l'heure, j'ai réfléchis à mon état d'esprit. J'ai regardé le ciel. Pas d'étoile. J'ai regardé droit devant moi. Une lumière éclairait la rue. Je la distingait à travers les feuillages des arbres qui se trouvaient. Etrange comme les ptites choses de la vie me rapelle la vision que j'ai de celle ci. Une lumière donc. Dans la nuit. Marcher droit vers elle. Une lumière dans la nuit. Puis se lever, répondre à l'impulsion, aller vers l'ordi, allumer l'ordi. Et en effet là, une lumière dans mon obscurité. Un soleil noir, un oiseau de nuit. Il se reconnaitra. Merci à lui d'avoir été là ce soir.
Et je continue mes associations d'idée. Fragmentaire mon écriture. Ecrire un article que je supprimerais peut être demain. De la brieveté des choses, là encore il y aurait beaucoup à dire...

La vie est comme une cigarette. Je fumerais jusqu'au filtre. Jusqu'au cancer.

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